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6 avril 2020
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Il est de ces miracles inopinés qui jaillissent de l’instant et dont le frémissement ressemble à une surface ridée

qui d’un seul coup se lisse et retrouve un air de jeunesse endormie

A chaque moment, sa patience

Je n’attends de la vie que le choc de ses instants

 

(Le long désir)

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J’écrivais ceci il y a presque vingt ans. Il me semble que nous avons oublié le sens de l’émerveillement. Des miracles inopinés qui nous attendent au détour du chemin. Et pourtant, maintenant, plus que jamais, ce sens-là est nécessaire, si nous voulons préserver tout ce qui est précieux autour de nous et en nous. Si nous voulons que la nature continue de régner, souveraine, plutôt que d’être mise à genoux par nos déprédations.

 

S’il y a une chose que nous sommes amenés à comprendre en ces temps-ci, c’est à quel point nous sommes nécessaires les uns aux autres. A quel point ces autres, qu’ils soient nos proches, nos voisins, nos amis ou simplement les habitants de ce monde que nous partageons, ceux qui fuient les horreurs ou ceux qui les accueillent, parce que, en ces temps instables, on ne sait pas qui seront les réfugiés de demain, à quel point ils sont tous des miracles inopinés en attente de notre regard et de notre émerveillement.

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